Le besoin de tout contrôler : un faux sentiment de sécurité
- caudibert4
- il y a 4 jours
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Anticiper chaque détail. Organiser à l’extrême. Vérifier encore et encore…
Derrière ce besoin de maîtrise, il y a rarement du perfectionnisme pur. Bien souvent, c’est une peur qui parle : peur de l’imprévu, de l’échec, du rejet, du vide… ou même de soi-même...

Le besoin de tout contrôler est une cage dorée ...
Les racines profondes du contrôle
Le besoin de tout contrôler n’arrive jamais par hasard.
Une blessure passée : un événement marquant qui a échappé à toute maîtrise et laissé une trace de vulnérabilité.
Une enfance instable : manque de sécurité affective, émotionnelle ou matérielle, où l’enfant apprend à se protéger en tentant de tout prévoir.
Un héritage familial : grandir auprès de figures elles-mêmes très contrôlantes peut ancrer ce mode de fonctionnement comme “normal”.
Un mécanisme de défense : contrôler donne l’illusion que l’on peut dominer la vie et éviter la souffrance.

Quand le contrôle devient une prison
Ce qui, au départ, apaise et sécurise peut vite se retourner contre soi.
Rigidité intérieure : rien n’est laissé au hasard, la spontanéité disparaît.
Épuisement psychique et physique : maintenir ce haut niveau de vigilance use l’organisme et fragilise le sommeil.
Relations tendues : les proches peuvent se sentir étouffés ou jugés, ce qui génère des conflits.
Émotions réprimées : colère, tristesse, peur… au lieu d’être accueillies, elles sont enfouies, créant une tension interne constante.
Stress chronique : paradoxe ultime, plus on veut tout contrôler, plus l’anxiété augmente.
Apprendre à lâcher-prise
Travailler sur ce besoin, ce n’est pas basculer dans le désordre ou l’improvisation permanente. C’est rééquilibrer.
Accepter l’incertitude : reconnaître que tout ne dépend pas de nous.
Retrouver confiance en soi : s’appuyer sur ses capacités d’adaptation plutôt que sur la maîtrise extérieure.
Réhabiliter l’émotion : ne plus la voir comme une menace, mais comme une information précieuse.
Réintroduire la souplesse : apprendre à vivre des imprévus sans se sentir en danger.
Un premier pas concret : l’exercice du lâcher-prise
Un bon moyen de travailler ce besoin est d’expérimenter, en douceur, des situations où vous acceptez de relâcher le contrôle.
Exemple simple :
Choisissez une activité quotidienne que vous contrôlez habituellement beaucoup (préparer un repas, organiser une sortie).
Décidez volontairement de ne pas tout planifier : laissez quelqu’un choisir le menu, acceptez un imprévu dans le déroulement.
Observez vos réactions : l’inconfort, les tensions, mais aussi les petits moments de liberté qui apparaissent.
Pour soutenir cet exercice, une technique de respiration consciente peut aider : inspirez profondément en imaginant « je fais confiance », expirez en laissant partir « le contrôle ». Cette répétition crée progressivement de nouvelles connexions intérieures.
Les clés thérapeutiques
Certaines approches permettent d’aller travailler sur les racines de ce besoin :
Hypnose : pour accéder à l’inconscient, déprogrammer des schémas de peur et réinstaller des ressources.
EMDR : pour libérer des mémoires traumatiques où la perte de contrôle a été vécue comme insupportable.
EFT : pour apaiser les émotions envahissantes qui alimentent l’hyper-contrôle.
PNL : pour modifier la perception des situations et ouvrir de nouvelles façons de réagir.
Ces outils ne visent pas à supprimer le besoin d’organisation, mais à l’assouplir, afin qu’il ne soit plus une prison mais une simple ressource parmi d’autres.
Christel Audibert – Thérapeute certifiée en EFT clinique, PNL, EMDR, thérapie brève et hypnose, vous accompagne sur Mazan-Carpentras, Vaucluse et à distance pour apaiser ce besoin de contrôle, renforcer votre sécurité intérieure et avancer plus librement.